Ajouter de l’huile sur le feu ? Le Canada approuve le projet de forage pétrolier d’une société norvégienne dans le cadre d’appels à l’élimination progressive des combustibles fossiles | The Weather Channel – Articles de The Weather Channel

Baie du Nord au large.

(equinor.com)

Le Canada a acquis la réputation d’un bienfaiteur – ses promesses lors du sommet de la COP26 l’année dernière ont encore servi à sceller sa réputation. À Glasgow, le Canada s’est engagé à mettre fin à tous les investissements dans la nouvelle production d’électricité au charbon au pays et à l’étranger et à cesser de financer des projets de combustibles fossiles à l’étranger d’ici la fin de l’année. Le gouvernement a également déclaré que les émissions du pétrole et du gaz seraient plafonnées aux niveaux actuels.

Cependant, le gouvernement canadien a approuvé un projet de forage pétrolier massif prévu par une société norvégienne le long de sa côte, ce qui a mis les intentions du pays sous examen. Les projets de forage pétrolier contribuent non seulement aux émissions excessives de gaz à effet de serre, mais affectent également la biodiversité régionale et la résilience des écosystèmes naturels. Ces projets massifs sont également connus pour contribuer au réchauffement climatique de multiples façons, y compris le réchauffement souterrain de la Terre.

Le problème

En tant que deux des plus grands producteurs mondiaux de combustibles fossiles, le Canada et la Norvège ont promis de réduire les émissions de carbone et d’éliminer progressivement le charbon dans un passé récent. Pourtant, ils manquent cruellement de pétrole.

Récemment, le géant norvégien de l’énergie, Equinor (dont la majorité appartient à l’État norvégien), a proposé un projet de forage pétrolier massif baptisé Bay du Nord par les côtes des provinces canadiennes de Terre-Neuve et du Labrador. Bay du Nord impliquerait le forage des puits de production les plus profonds du Canada, et Equinor prévoit qu’une éruption de la tête de puits à cet endroit prendrait de 18 à 36 jours pour se terminer.

Plus tôt cette semaine, le gouvernement canadien a officiellement donné son feu vert au développement du champ pétrolifère offshore Bay du Nord, le premier mégaprojet en eau profonde au pays.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a été très claire lorsqu’elle a déclaré que plus aucune réserve de pétrole ne pouvait être utilisée pour atteindre les émissions mondiales. Et à la lumière de ces informations, les plans de la Norvège et du Canada semblent sourds, affirment les écologistes du monde entier.

Le champ pétrolifère a été découvert dans le bassin profond de la passe flamande, à environ 500 km à l’est de St. Mary’s. John’s, Terre-Neuve-et-Labrador, avec une profondeur d’eau d’environ 3 861 pieds (1 200 mètres). Bay du Nord a été la plus grande découverte de pétrole au monde en 2013 avec environ 480 millions de barils de brut léger récupérable estimé. Le développement pétrolier impliquera le forage d’environ 40 puits et comprendra un système flottant de production, de stockage et de déchargement (FPSO) capable de produire jusqu’à 200 000 barils de pétrole par jour.

Les estimations suggèrent que le projet générera jusqu’à 73 millions de barils de pétrole chaque année, ce qui équivaut à ajouter 7 millions de voitures à essence sur la route. Selon Equinor, la décision finale d’investissement du projet devrait être approuvée d’ici deux ans.

La justification

Toutefois, le Canada continue d’affirmer que l’impact serait minime. Le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault, a déclaré dans un communiqué qu’il avait déterminé que le projet n’entraînerait pas d’effets environnementaux négatifs importants et qu’il était soumis à 137 conditions, dont une selon laquelle le projet devrait atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050.

Alors que le gouvernement et l’entreprise prétendent que le projet est une question d’importance économique pour Terre-Neuve-et-Labrador. Mais, dans un récent sondage, les habitants des provinces ont indiqué qu’ils préféraient une économie verte, et des milliers de personnes ont rejoint les manifestations exigeant une action climatique dans la ville de St John’s.

Suite à la crise humanitaire en Ukraine et en Russie, les autorités affirment que Bay du Nord contribuera à mettre fin à la dépendance aux énergies fossiles russes. Ironiquement, il faudra des années pour qu’un projet de cette envergure se concrétise et contribue à la production d’énergie.

La solution

Le cabinet fédéral canadien a exprimé son engagement envers l’action climatique en des termes sans équivoque. Mais cette activité mettra en danger les écosystèmes locaux et les pêcheries et autres industries qui en dépendent, agissant comme une marque noire contre les engagements du pays à préserver son capital naturel.

Onze pays et gouvernements infranationaux ont formé l’Alliance Beyond Oil and Gas, s’engageant à arrêter le nouveau développement pétrolier et gazier. À ce jour, 2 800 scientifiques, 101 lauréats du prix Nobel et 170 parlementaires de 33 pays, dont plusieurs du Canada, ont approuvé les principes d’un traité de non-prolifération des combustibles fossiles pour stopper l’expansion, réduire la production existante et accélérer la transition vers une énergie propre. et les technologies à faible émission de carbone.

Le nouveau cabinet canadien devait accepter ou rejeter ce projet avant le 6 mars. Mais le panel a décidé de reporter la décision de 40 jours. Climate Extension espérait qu’ils utiliseraient cela pour repenser et préparer uniquement une transition énergétique plutôt qu’un autre projet pétrolier, car cela teste le leadership climatique du Canada. Cependant, l’approbation du projet cette semaine constitue un énorme revers pour l’engagement du pays à emprunter une voie plus verte.

(Avec les contributions de l’IANS)

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